- l’aléa est considéré comme un événement d’origine naturelle ou humaine potentiellement dangereux. À La Réunion, les aléas littoraux sont l’érosion côtière et la submersion marine.
- les enjeux représentent la valeur humaine, économique ou environnementale des éléments exposés à l’aléa (Garry et al., 1997). Ils constituent ce que l’on risque de perdre (D’Ercole and Metzger, 2011) et rassemblent par conséquent à la fois les biens et les personnes.
- le risque résulte de la combinaison d’un (ou de plusieurs) aléa(s) avec les enjeux. Autrement dit, on ne parle pas de risque si un aléa se produit sur un territoire sans enjeux, de même, si des enjeux sont situés sur un territoire sans aléas, ces derniers ne sont pas à risque.
Le risque est donc déterminé par l’exposition des enjeux aux aléas, cette approche permet de cibler les enjeux exposés au risque mais reste insuffisante pour en évaluer la vulnérabilité globale. Pour avoir cette vision plus complète, il faut alors prendre en compte deux autres notions détaillées ci-dessous :
- la gestion du risque correspond aux politiques et outils de prévention, aux mesures de protection et de réparation adoptées et mises en œuvre par les différentes autorités compétentes. Elle traduit donc les actions mises en place sur le territoire afin de protéger la population de manière directe avec des aménagements littoraux ou indirectement en réduisant les enjeux sur le littoral ou en sensibilisant la population aux risques.
- les représentations correspondent à différentes formes de connaissance (ex : croyances, valeurs, stéréotypes, informations) envers un objet (ex : risque) en lien avec les comportements, chez une personne ou un groupe de personnes (ex : habitants, élus). Il s’agit notamment de comprendre la conscience du risque des habitants ou l’attachement à leur lieu de vie.
La vulnérabilité globale ou systémique, résulte de la combinaison de quatre composantes, les aléas, les enjeux qui y sont exposés, les pratiques de gestion mises en œuvre (ou pas) pour prévenir et traiter les risques ainsi produits, ainsi que les représentations que s’en font les usagers et les gestionnaires des sites concernés (Meur-Ferec et al., 2013).
La vulnérabilité systémique s’évalue à un moment donné pour un territoire donné. Renouveler cette évaluation régulièrement permet de comprendre les évolutions du territoire du point de vue des risques côtiers en établissant des trajectoires de vulnérabilité.
Sources :
- Hénaff A. (Ed.), Philippe M., 2014. Gestion des risques d’érosion et de submersions marines, guide méthodologique. Projet Cocorisco, 156 p.
- Philippe E. (Co.), 2014. Glossaire « Risques Côtiers », Projet Cocorisco, 56 p.
- https://www.risques-cotiers.fr/